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Le pardon est souvent vanté pour ses multiples vertus : il permet de se sentir mieux, de liquider son passé douloureux et d’éviter une escalade de la violence. Il arrive aussi qu’on affiche le pardon comme un impératif éthique, un devoir moral. À moins qu’on ne le présente enfin comme un élément essentiel de la pratique religieuse.

 

Mais quel est le But du pardon ?

 

Dans tous ces cas, on risque d’oublier le but fondamental du pardon. Si l’on se penche sur ce que dit Jésus du pardon, il ne vise pas à nous permettre de mieux dormir, ou à nous donner bonne conscience ; ce qui fait d’abord le sens du pardon est bien plutôt la restauration des relations brisées.

 

Jésus présente la réconciliation avec son prochain comme quelque chose de bien plus important que la pratique religieuse. Il raconte cette histoire à ses amis juifs :

« Supposons ceci : tu viens présenter ton offrande à Dieu sur l’autel. À ce moment-là, tu te souviens que ton frère ou ta sœur a quelque chose contre toi. Alors, laisse ton offrande à cet endroit, devant l’autel. Et va d’abord faire la paix avec ton frère ou ta sœur. Ensuite, revient et présente ton offrande à Dieu. » 1

 

Le pardon : la voie de la réconciliation

 

La pratique religieuse ne vaut rien si je ne cherche pas à restaurer mes relations brisées. Deux moyens pour y parvenir : demander pardon à ceux que j’ai offensés, et pardonner de mon côté à ceux qui m’ont offensé.

Pouvons-nous seulement imaginer le nombre de familles qui pourraient être sauvées si chacun acceptait de demander pardon pour les torts qu’il a commis ? Combien de couples brisés ou d’amitiés déchirées pourraient être restaurés si chacun acceptait de rentrer dans la démarche du pardon ?

Pouvons-nous seulement imaginer le nombre de familles qui pourraient être sauvées si chacun acceptait de demander pardon pour les torts qu'il a commis ?

Paul Kronberger

La réconciliation réclame réparation

 

Que vaut une demande de pardon sans réparation ? Imaginons que je demande pardon à celui que j’ai volé, sans lui restituer pour autant tout ce que je lui ai volé : il est évident que mon pardon ne vaut rien. La réconciliation suppose donc que je réalise le dommage que j’ai causé. Elle exige un changement de comportement et, dans la mesure du possible, une réparation pour les dommages de l’offense. C’est aussi le message de l’Évangile : un homme nommé Zachée est présenté dans l’Évangile comme un collecteur d’impôts très riche mais sans doute malhonnête. Après avoir été touché par l’amour de Jésus pour lui, il décide finalement de faire don aux pauvres de la moitié de ses biens et de rendre quatre fois plus à toute personne à qui il a fait du tort.2

 

Que nous reste-t-il à faire ?

 

Tel que Jésus nous présente le pardon, il n’a pas pour but premier qu’on se sente mieux ; il vise avant tout à restaurer les relations brisées. Il y a pour cela un prix à payer : aura-t-on le courage de se remettre en question, de demander pardon à celui ou celle qu’on a offensé(e), de proposer une réparation des torts commis et de chercher la réconciliation avec la personne avec qui on est en froid depuis tant d’années ?

 

1. Évangile selon Matthieu, chapitre V, verset 2. ↩
2. Évangile selon Luc, chapitre XIX, versets 1-10. ↩

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